L’avènement des robots et de l’intelligence artificielle (IA) transforme en profondeur l’organisation et le management en entreprise. L’IA progresse rapidement dans nos sociétés et permet d’optimiser la gestion et les flux de communication. Trois pôles sont pour l’instant concernés : les systèmes d’information, la comptabilité et la relation client en ligne. Ainsi, de nombreuses entreprises couplent intelligence artificielle et systèmes d’information pour perfectionner leurs indicateurs de performance. L’organisation du travail et du management doit prendre en compte ces nouveaux enjeux pour faire face à ces transformations rapides et préparer les équipes à ces nouveaux outils.
En développant une intelligence émotionnelle basée sur le calcul mathématique et l’algorithme, l’IA est capable d’interpréter les émotions humaines et d’offrir un service sur mesure à ses utilisateurs. L’intelligence artificielle est aussi capable, en théorie, de manager les équipes. Mais en pratique, on est encore loin du compte : on n’a encore rien inventé de plus efficace pour parler aux hommes que les hommes eux-mêmes… Le management n’est pas une science exacte et les relations humaines ne peuvent être enfermées dans des calculs mathématiques. D’autant qu’on s’éloigne aujourd’hui de la gestion automatique d’équipes linéarisées pour privilégier l’interactivité, l’initiative et la créativité par pôles d’activité indépendants. La responsabilisation crée la motivation et accroît l’efficacité. L’essence même de l’entreprise, c’est l’intelligence, qui allie les talents, perfectionne les savoir-faire et encourage la création. Cette intelligence-là ne pourra jamais être artificielle et l’entreprise ne peut s’organiser de façon machinale et robotique parce que la machine ne crée pas le génie ; l’intelligence collective, si.
L’entreprise va de plus en plus développer des outils utilisant l’intelligence artificielle, mais ils ne remplaceront pas le manager : ils vont compléter, accélérer et approfondir ses tâches. Le manager devra à la fois harmoniser les relations humaines et gérer les systèmes intelligents pour les faire converger. Loin de disparaître, son rôle va ainsi se complexifier, l’amenant à maîtriser les nouveaux outils de la transition digitale, pour accompagner la virtualisation et la robotisation croissante des activités. Ce n’est qu’en maîtrisant ces nouveaux process qu’il pourra organiser la synergie de toutes les forces de travail dans l’entreprise de demain. Un sacré challenge.